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Revue de presse : Marchés et production agroalimentaires

AFRIQUE

Construire des systèmes alimentaires résilients en Afrique – Déclaration lors du 11e AGRF

Les 8 300 participants au onzième Forum pour une révolution verte en Afrique (AGRF) se sont réunis à Nairobi, au Kenya, du 7 au 10 septembre 2021, pour lancer un appel à l’action et planifier des mesures visant à mettre en place des systèmes alimentaires résilients en Afrique.

« Au sein de l’AGRF, nous avons entendu un appel fort adressé à l’Afrique et au monde afin de changer la façon dont nous produisons, transformons, commercialisons, consommons les aliments, et réduisons les déchets. Nous savons qu’en l’absence de changement, il sera impossible d’atteindre l’objectif de développement durable clé consistant à éliminer la faim d’ici 2030 sur ce continent. La faim et la pauvreté en Afrique ne peuvent cesser qu’avec des systèmes alimentaires résilients. »

La déclaration indique que la Covid-19 a amplifié la compréhension des faiblesses de nos systèmes alimentaires et souligné la menace profondément ancrée que représentent les changements climatiques, exacerbés par d’autres chocs et pressions externes qui influent sur notre façon de produire, transformer, commercialiser et consommer des aliments.

« Les participants se sont engagés à développer une chaîne de valeur résiliente pour les intrants agricoles, jusqu’à la façon de transformer, transporter et vendre des produits au détail, ainsi que de gérer nos déchets alimentaires. Nous avons également perçu toute l’importance d’investir dans l’innovation, les technologies numériques, et la nécessité d’une énergie renouvelable pour façonner son avenir. »

Lisez la déclaration complète ici.

Source: AGRF, 10 septembre 2021

Nouveau Moniteur du commerce agricole africain

AKADEMIYA2063 et l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) ont lancé le 2021 Africa Agriculture Trade Monitor (AATM) 2021 Africa Agriculture Trade Monitor(AATM) en septembre lors du sommet du Forum pour une révolution verte en Afrique (AGRF). Au cours de la dernière décennie, les pays africains ont diversifié à la fois leurs exportations et leurs partenaires commerciaux, mais le commerce agricole africain souffre toujours de problèmes structurels ainsi que de chocs exogènes. Dans ce contexte, l’AATM 2021 analyse les tendances continentales et régionales des flux et des politiques du commerce agricole africain. Le rapport constate que de nombreux pays africains continuent d’enregistrer le plus de succès sur les marchés mondiaux avec des cultures de rente et des produits de niche. Au niveau intra-africain, les pays sont de plus en plus interconnectés dans le commerce des principaux produits de base, mais il reste de nombreuses relations commerciales potentielles encore inexploitées. Le rapport examine les implications de deux événements majeurs affectant le commerce africain en 2020 et 2021 : la pandémie de Covid-19 et la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

Source: AKADEMIYA2063 and IFPRI, 10 septembre 2021

Qu’est-ce qui se négocie en Afrique francophone ?

Le partenariat du Cadre intégré renforcé (CIR) a dressé un rapport ur l’orientation que prend l’appui au commerce et sur les domaines où il est nécessaire. Les communautés locales de l’ensemble du continent africain cultivent divers produits agricoles présentant un fort potentiel commercial, qui sortent du cadre des principaux produits habituels. L’ylang-ylang, le karité, l’ananas, le miel et le sésame, par exemple, lorsqu’ils sont transformés, conditionnés et exportés, permettent aux petits agriculteurs de gagner plus d’argent et de répondre à la demande mondiale croissante.

Source: Enhanced Integrated Framework, septembre 2021

Promouvoir la compétitivité des PME en Afrique francophone

Un nouveau rapport du Centre du commerce international (CCI) plaide en faveur d’un investissement dans la sensibilisation, en plus de la mise en œuvre, de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). Les petites entreprises d’Afrique francophone subissent encore l’impact de la Covid-19. Les petites entreprises ont accusé un recul d’une moitié de leur chiffre d’affaires et d’un tiers de leurs effectifs en raison de la pandémie, et ces entreprises n’avaient pas atteint le même degré de reprise que les grandes entreprises à la mi-2021. Seule une entreprise sur dix interrogée avait reçu un soutien lié à la Covid de la part d’un gouvernement ou d’une organisation de soutien aux entreprises, les petites entreprises étant plus en difficulté. Cependant, la lueur d’espoir en 2021 est l’émergence de tendances en matière de gestion des risques et d’intégration régionale, qui devraient ouvrir de nouveaux marchés aux entreprises africaines. Seul un quart des entreprises interrogées connaissaient la ZLECA, mais la plupart de celles qui sont au fait de l’accord pensent qu’il sera bénéfique pour leurs activités. Le rapport s’appuie sur les données de 2 557 entreprises d’Afrique francophone interrogées par le CCI et la Conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones (CPCCAF) entre mai et juillet 2021.

Source: ITC, 28 septembre 2021

Chute des exportations africaines de bananes en 2020

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié sa Revue du marché de la banane 2020. Les exportations mondiales de bananes, hors bananes plantains, sont restées stables en 2020, atteignant les niveaux records de 2019, soit quelque 21,5 Mt. Cependant, le chiffre des exportations mondiales pour 2020 masque des disparités régionales. Les expéditions d’Amérique latine et des Caraïbes ont augmenté, avec des exportations caribéennes en hausse de 4,4 % à 420 000 t, dont 95 % proviennent de la République dominicaine, dont 75 % des bananes exportées sont biologiques. L’Afrique accuse un recul marqué de ses ventes internationales de bananes : 21,8 % à 630 000 t. La Covid-19 a entraîné des difficultés dans la production, la récolte et le transport des bananes, d’où une hausse des coûts et une moindre capacité à concurrencer les bananes moins chères d’Amérique latine. Par exemple, la Côte d’Ivoire, premier exportateur de bananes d’Afrique, envoie normalement 50 à 60 % de ses bananes sur le marché français. Cependant, en 2020, ses expéditions vers toutes les destinations ont diminué, non seulement en raison de la Covid-19, mais aussi de l’augmentation du prix de ses bananes. Résultat : les bananes colombiennes sont plus compétitives sur ce marché. De même pour le Cameroun, deuxième exportateur continental, les exportations de bananes vers le Royaume-Uni ont reculé de 37 %.

Source: Commodafrica, 12 octobre 2021

Afruibana demande des prix équitables

Afruibana, l’association des producteurs de bananes africains, a voulu mettre en évidence les augmentations de coûts subies par le secteur mondial de la banane, notamment en Afrique, dans une lettre ouverte appelant à une chaîne de valeur plus équitable et plus durable. Les coûts du transport maritime devraient augmenter de plus de 60 % l’année prochaine, tandis que la hausse des coûts de production et le ralentissement des chaînes d’approvisionnement devraient entraîner une hausse des coûts d’achat de l’ordre de 20 à 25 %. À la lumière des perspectives économiques mondiales, Afruibana s’attend à une inflation de 3 à 5 % des coûts d’exploitation. Cependant, à ce jour, ces hausses de coûts ne se sont pas traduites par des augmentations du prix des bananes. L’année 2021 a été très difficile pour le marché, le prix des caisses de 18,5 kg étant même temporairement passé sous la barre des 10 euros. Selon Afruibana, les producteurs comptent sur l’engagement de leurs partenaires détaillants européens pour rendre les chaînes de valeur de la banane plus équitables et plus durables.

Source: Fresh Produce Journal, 20 septembre 2021

Les producteurs d’avocats éthiopiens veulent pénétrer les marchés mondiaux

Les agriculteurs éthiopiens des régions d’Amhara et d’Oromia se préparent à exporter des avocats sur le marché international. Selon l’Agence éthiopienne de transformation des produits agricoles, 160 tonnes d’avocats de la région d’Amhara ont déjà été collectées, préparées, pesées et emballées. Les agriculteurs de la région d’Oromia sont également sur le point d’exporter 16 tonnes d’avocats vers différents pays.

Source: Fresh Plaza, 18 octobre 2021

Sénégal : le suivi digitalisé des producteurs de bananes

L’institution financière Baobab Sénégal en partenariat avec UN Capital Development Fund (UNCDF) et Dimagri ont initié le projet « CommeBanane » pour suivre par la digitalisation les activités de producteurs de bananes au Sénégal. CommeBanane est une plateforme open-source CommCare développée par Dimagi. Après un pilote réussi en 2019 avec dix GIE regroupant plus de 472 producteurs, Baobab Sénégal lance une deuxième phase avec 45 GIE regroupant plus de 2 250 producteurs. « Ce projet vise à réduire l’asymétrie d’information entre les coopératives qui s’activent dans la production bananière et les prestataires de services financiers, et permet également aux producteurs de mettre en place une organisation efficiente de leurs activités agricoles en faveur du développement de la filière banane » indique Baobab Sénégal.

Source: Commodafrica, 23 septembre 2021

Gambie : une reprise de la croissance économique en 2021

Le Fonds monétaire international (FMI) annonce une croissance économique de La Gambie à 4,9% en 2021 contre –0,2% en 2020. Les secteurs qui contribuent à ces bonnes performances sont l’agriculture, le tourisme et la construction. À terme, la croissance pourrait atteindre les 6%.

Source: Commodafrica, 28 septembre 2021

Kenya : la filière mangue veut reconquérir l’Allemagne et le Royaume-Uni

Le secteur kenyan de la mangue a dû faire face à des problèmes phytosanitaires qui ont plombé son développement à l’export, et mène actuellement “une opération de charme” sur le marché européen. Le pays envisage en effet d’envoyer en octobre prochain, une délégation en Allemagne et au Royaume-Uni pour promouvoir le fruit auprès des importateurs. En effet, selon le Service d’inspection phytosanitaire (KEPHIS), la filière arrive actuellement à contrôler la mouche des fruits grâce à des traitements post-récolte à l’aide de bains d’eau chaude, ce qui élimine les œufs et les larves des cargaisons avant l’exportation.

Source: Agence Ecofin, 17 septembre 2021

Madagascar : Habibo reprend les supermarchés Shoprite et conclut un accord avec Système U

Le groupe malgache Habibo reprend les activités de Shoprite et conclut un accord de franchise avec Système U. Le groupe malgache Habibo, spécialisé dans la production et distribution de produits alimentaires et d’hygiène, a annoncé le 14 septembre avoir repris les activités du groupe sud-africain Shoprite à Madagascar, consistant en dix supermarchés dont trois en province pour un effectif de 850 personnes. Le groupe Habibo a par ailleurs annoncé la conclusion d’un accord de franchise avec le quatrième distributeur français, Système U. L’implantation de l’enseigne à Madagascar est prévue pour début 2022.

Source: La Vielle Agricole, 4 octobre 2021

Rwanda : une figure de proue des cosmétiques envisage l’avocat autrement qu’en salade

Sanit Wing est une entreprise rwandaise de transformation et de fabrication qui produit une variété d’huiles, de cosmétiques et de savons à partir de matières premières, principalement des avocats. Alexandre Nshimiyimana, fondateur et CEO, aspire à élever la chaîne de valeur de l’avocat dans le pays et à créer un marché stable pour ce fruit en faisant appel aux technologies de la blockchain pour faire de la culture de l’avocat un commerce intelligent. Nshimiyimana prévoit d’investir dans de meilleurs équipements pour répondre à la demande mondiale d’ici 2023, et d’utiliser la zone de libre-échange continentale africaine pour construire des succursales au Cameroun, en Tanzanie et au Zimbabwe. Ancien entrepreneur de l’année du Rwanda Development Board, Nshimiyimana a récemment remporté le prix GoGettaz Agripreneur, un concours qui vise à trouver les jeunes entrepreneurs agroalimentaires les plus brillants d’Afrique, dans un parterre de plus de 3 400 candidats sur le continent. Le concours met à l’honneur un homme et une femme.

Source: The New Times, 7 octobre 2021

Rwanda : Fin des importations de semences de maïs, de blé et de soja

Le Ministère de l’Agriculture et des Ressources animales a annoncé que le pays n’importerait plus de semences de maïs, de blé et de soja au cours de la prochaine saison agricole et ne soutiendra plus financièrement les agriculteurs qui achètent des semences importées. Cette décision fait suite au développement des capacités de production locale de semences qui couvrirait 100% des besoins du pays. Chaque année, le gouvernement rwandais consacrait 6 M€ à l’achat de semences importées (3 500 T de maïs, 800 T de blé, 600 T de soja), principalement en provenance du Kenya et de Zambie.

Source: La Vielle Agricole, 4 octobre 2021

Tanzanie : Le 38ème pays à ratifier la ZLECAf

La Tanzanie a ratifié, jeudi 9 septembre, l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), devenant ainsi le 38ème État-membre à adhérer officiellement au traité. Le ministre de l’Industrie et du Commerce a déclaré que la ratification est un indicateur de l’intention de la présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, de ramener le pays à l’intégration régionale. L’accord, signé par 54 des 55 États membres de l’Union africaine (UA), engage les pays à des réductions tarifaires de 90 % sur une période de cinq ans.

Source: La Vielle Agricole, 4 octobre 2021

Ouganda : Carrefour reprend six magasins Shoprite

Majid Al Futtaim, franchisé de Carrefour en Afrique de l’Est, a conclu un accord pour reprendre six magasins en Ouganda du détaillant sud-africain Shoprite. Shoprite avait annoncé le mois dernier qu’il mettait fin à ses activités en Ouganda après que la crise sanitaire avait affecté le revenu des ménages et pesé sur les bénéfices de l’entreprise. L’investisseur émirati, Majid Al Futtaim, détenteur des droits de franchise de Carrefour dans plusieurs pays, a signé un accord avec Shoprite pour reprendre les magasins ougandais d’ici la fin de l’année.

Source: La Vielle Agricole, 4 octobre 2021

Le Mozambique et l’Eswatini rebondissent sur la banane

Certains grands producteurs de bananes du Limpopo, en Afrique du Sud, ont complètement abandonné l’industrie de la banane et ont remplacé de grandes étendues dévolues aux bananes par des cultures d’agrumes, d’avocats ou de noix de macadamia. La plupart des bananes présentes sur les marchés de gros sud-africains proviennent actuellement du Mozambique et d’Eswatini. Plus de la moitié des bananes sur le marché municipal de Johannesburg proviennent du Mozambique et la quantité de bananes sud-africaines sur le marché se contracte chaque année. Les négociants affirment que les volumes de bananes ont été suffisants, stables en volume au cours des deux derniers mois, mais la région sort d’un hiver froid qui a entraîné une augmentation des volumes de bananes de taille moyenne. Les prix des bananes sont légèrement plus élevés que d’habitude à cette période de l’année, de l’ordre de 10 à 20 %.

Source: Fresh Plaza, 13 octobre 2021

CARAÏBES

Projets d’investissement dans l’agriculture en Jamaïque

Le ministre jamaïcain de l’Agriculture et de la Pêche a annoncé le déploiement de deux grands projets dans le secteur agricole : une serre de haute technologie certifiée biologique à Goshen, St. Elizabeth (soit une enveloppe de 95 millions de dollars), produisant des tomates, des poivrons, des fraises, du maïs doux… et un investissement de 6 millions de dollars dans le projet JVL Agriculture pour la production de fruits et légumes frais destinés au marché intérieur.

Source: Fresh Plaza, 12 octobre 2021

République dominicaine : pénurie d’oignons

La fédération des marchands d’oignons a signalé une pénurie d’oignons dans le pays, et affirme qu’il est nécessaire que le gouvernement autorise les permis d’importation aux détaillants pour éviter une éventuelle pénurie du produit dans les mois à venir. S’il n’est pas importé, le prix pourrait à nouveau grimper à plus de 100 RD$ la livre.

Source: Dominican Today, 19 octobre 2021

PACIFIQUE

Les Fidji se préparent à accueillir à nouveau les touristes

Les Fidji ont annoncé qu’elles allaient ouvrir les voyages sans quarantaine aux visiteurs de certains pays, près de deux ans après avoir fermé leurs frontières en raison de la pandémie de Covid-19. Avant la pandémie, le tourisme représentait près de 40 % du produit intérieur brut des Fidji et employait directement ou indirectement plus de 150 000 personnes. En raison de la chute du nombre de visiteurs, 87 %, l’économie s’est effondrée de 19 % en 2020. Les Fidji rouvriront leurs frontières aux voyageurs entièrement vaccinés en provenance de pays tels que les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la plupart des pays insulaires du Pacifique à partir du 11 novembre, mais la réouverture officielle aura lieu le 1er décembre, lorsque le premier vol touristique régulier de la compagnie nationale, Fiji Airways, se posera dans le pays.

Source: The Guardian, 14 octobre 2021

Contraction significative du commerce bilatéral entre les Fidji et la Nouvelle-Zélande

La pandémie a eu un effet considérable sur le commerce entre la Nouvelle-Zélande et les Fidji. Les échanges commerciaux bilatéraux, d’une valeur de 1,1 milliard de dollars, ont chuté à environ 550 millions de dollars au cours de l’année qui s’est achevée en juin 2021, en grande partie en raison de l’arrêt des voyages dû à la pandémie. De nombreuses entreprises dépendaient du secteur du tourisme, notamment les fournisseurs de nourriture et de boissons. Il s’agit maintenant de les aider à renforcer leurs capacités et à identifier des partenaires, avec le soutien du New Zealand Fiji Business Council.

Source: The Fiji Times, 19 octobre 2021

EUROPE

Lancement de la Journée européenne du bio

Le Parlement européen, le Conseil et la Commission ont annoncé le lancement de la « Journée européenne du bio », un événement qui sera organisé tous les 23 septembre. Lors de la cérémonie de signature et de lancement, Janusz Wojciechowski, commissaire à l’Agriculture, a annoncé qu’il s’agissait « d’une célébration de la production biologique, un type d’agriculture durable qui produit des aliments dans le respect de la nature, de la biodiversité et du bien-être des animaux. Le 23 septembre correspond également à l’équinoxe d’automne, un moment de l’année où le jour et la nuit sont de même durée, un symbole d’équilibre qui rappelle l’harmonie entre l’agriculture et l’environnement, idéalement adaptée à la production biologique. »

Source: Fresh Plaza, 27 septembre 2021

La mayonnaise à l’avocat arrive sur le marché

Paltavo, une entreprise de Malaga, en Espagne, a présenté la première mayonnaise à l’avocat, baptisée « Avonesa », au salon Fruit Attraction début octobre. La sauce est sans œuf, sans gluten et sans lactose, et sera commercialisée avec des variantes douces et relevées, adaptées aux végétariens et aux végétaliens et à une clientèle qui apprécie les aliments frais et sains. Les produits sont élaborés selon la méthode naturelle de traitement à haute pression, une technique de traitement alimentaire à froid basée sur l’application de niveaux élevés de pression hydrostatique transmise par l’eau, qui maintient les saveurs et les nutriments des produits.

Source: Fresh Plaza, 12 octobre 2021

France : Le label « Zéro Résidu de Pesticides » dépasse les 100 millions d’unités

Plébiscité par les consommateurs, valorisé par les distributeurs, le label « Zéro Résidu de Pesticides » poursuit sa croissance. Emblème de la transformation de l’agriculture française, il est aujourd’hui présent dans six rayons différents de la grande distribution française : fruits & légumes, fruits secs, surgelés, pâtes, boissons et vins. Né dans l’univers des fruits et légumes frais, il devient un label transversal, ce qui simplifie la compréhension de la démarche et multiplie les points de contact en magasin. Récemment, le Collectif Nouveaux Champs annonçait la naissance d’un club de quatre entreprises pour développer et promouvoir le label.

Source: Fresh Plaza, 4 octobre 2021

France : nouveau règlement sur les emballages plastiques

La France va progressivement interdire les emballages plastiques pour la quasi-totalité des fruits et légumes entre janvier 2022 et 2026. Le ministère de l’Environnement a publié un décret le 12 octobre 2021 mentionnant qu’une trentaine de fruits et légumes frais non transformés sont concernés par cette nouvelle réglementation, dont certains fruits tropicaux (bananes, mangues, fruits de la passion, ananas), et les produits à température (melons, aubergines, poivrons…). Un calendrier donne la possibilité de trouver et d’utiliser des solutions alternatives jusqu’au 30 juin 2026 pour les fruits et légumes présentant un risque important de détérioration lorsqu’ils sont vendus en vrac. Cette nouvelle mesure devrait permettre d’éviter plus d’un milliard d’emballages plastiques inutiles par an.

Source: Fresh Plaza, 12 octobre 2021 : #1 | #2

Espagne : les emballages en plastique pour les fruits et légumes frais seront interdits en 2023

L’Espagne va interdire les emballages en plastique pour les fruits et légumes vendus dans les supermarchés et les épiceries d’ici 2023. La loi est en préparation et s’appliquera à tous les articles pesant moins de 1,5 kg. Les produits présentant un risque de détérioration lorsqu’ils sont vendus en vrac ne seront pas concernés par l’interdiction des emballages en plastique. La liste des produits sera établie par l’Agence espagnole pour la sécurité alimentaire et la nutrition.

Source: Eurofruit, 21 septembre 2021

Tesco va déployer LEAF Marque sur l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement mondiale

Le supermarché britannique Tesco a annoncé qu’il allait mettre en œuvre le programme d’assurance environnementale LEAF Marque dans l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement mondiale de produits frais. Visant à renforcer les normes environnementales du détaillant, cette initiative permettra à ses 14 000 producteurs de produits frais d’adopter de nouvelles mesures respectueuses du climat. Linking Environment And Farming (LEAF), qui gère LEAF Marque, a déclaré que cette annonce était un « moment décisif et de changement en profondeur » dans ses 30 ans d’histoire. Tous les producteurs britanniques de Tesco seront certifiés d’ici la fin de l’année 2022, tandis que le processus de certification du reste des producteurs mondiaux débutera en 2023. L’objectif final est de parvenir à une transformation complète d’ici 2025. Les mesures que les producteurs de Tesco prendront comprennent une mise en œuvre accrue des pratiques régénératrices, une meilleure gestion des sols, des objectifs d’enrichissement de la diversité de la faune et de la flore, et une réduction de l’empreinte carbone.

Source: Farming UK, 1er octobre 2021

Royaume-Uni : Lidl étend son initiative « REset Plastic »

Le détaillant britannique Lidl GB a annoncé une série de nouvelles initiatives dans le cadre de sa stratégie REset Plastic visant à éliminer les déchets plastiques et à soutenir la réduction continue et la recyclabilité des plastiques dans ses magasins. Le discounter a confirmé son intention de remplacer tous les sacs en plastique à usage unique pour fruits et légumes par des sacs compostables, ce qui permettra de supprimer 275 tonnes de plastique conventionnel à usage unique. Lidl lance également un projet pilote de recyclage des sacs et emballages en plastique. Cet essai permettra aux clients de rapporter les emballages en « plastique souple » qui ne sont pas collectés à domicile par la plupart des collectivités locales au Royaume-Uni.

Source: Fresh Produce Journal, 15 septembre 2021

McDonald’s lance un hamburger vegan au Royaume-Uni et en Irlande

La branche britannique et irlandaise de McDonald’s a annoncé l’essai de son tout premier burger végétal – le McPlant. La zone Royaume-Uni et Irlande, est le dernier marché en date à introduire le fameux burger vegan depuis que McDonald’s a officiellement dévoilé sa plateforme mondiale McPlant en 2020. Sur la base des commentaires et des attentes des clients locaux, la version britannique du McPlant est entièrement accréditée comme végétalienne par la Vegetarian Society pour garantir qu’elle répond à leurs normes les plus élevées.

Source: Fresh Plaza, 16 septembre 2021

MONDE

Les produits bio « sont une partie de la solution »

L’une des principales conclusions de la Conférence sur l’alimentation biologique qui s’est tenue en septembre a été la reconnaissance par le commissaire européen à l’Agriculture du rôle de l’agriculture biologique dans la lutte contre le changement climatique. Cet événement semestriel, organisé par IFOAM Organics Europe avec le soutien de la Chambre polonaise de l’alimentation biologique, s’est déroulé en ligne et en direct de Varsovie, en Pologne. Cette dernière édition avait pour thématique « L’avenir de l’alimentation biologique » et a attiré plus de 150 participants du secteur de l’alimentation biologique. Dans son discours de clôture, le commissaire européen à l’Agriculture et au Développement rural, Janusz Wojciechowski, a déclaré que l’augmentation de la demande et de l’offre d’aliments biologiques est cruciale pour atteindre l’objectif de 25 % de terres biologiques fixé par l’UE dans le cadre des stratégies « de la ferme à la table » et « biodiversité ».

Source: Eurofruit, 8 octobre 2021

En ligne : troisième Congrès international des producteurs et exportateurs de mangues

L’Association des producteurs et exportateurs de mangues du Mexique (EMEX) a organisé le 3e Congrès international des producteurs et exportateurs de mangues virtuellement, du 12 au 15 octobre. Les leaders de l’industrie du monde entier ont échangé sur des sujets uniques et pertinents qui alimenteront la croissance de l’industrie de la mangue dans différents scénarios.

Source: EMEX, septembre 2021

Fairtrade augmente le prix minimum de la banane de 8 %

Les producteurs de bananes sont pris entre deux feux : la hausse des coûts d’exportation et la chute des prix à l’importation des bananes à leur niveau le plus bas depuis 10 ans, soit moins de 10 euros par caisse. Cette situation a conduit Fairtrade à augmenter le prix minimum Fairtrade de la banane de 8 % en moyenne. Cette augmentation entrera en vigueur le 1er janvier 2022. Selon Nicolas Léger, responsable mondial de la banane chez Fairtrade, « la pression financière exercée sur les producteurs de bananes a été dévastatrice pour leurs moyens de subsistance et constitue une véritable menace pour leurs revenus à long terme. Une augmentation du prix minimum Fairtrade apportera un soutien vital aux producteurs de bananes, en particulier en ces temps de détresse et de fluctuations du marché mondial ». L’augmentation des coûts d’exportation des bananes résulte d’une forte hausse du prix des matériaux d’emballage, ainsi qu’à une augmentation de 60 % des coûts de transport. La pandémie de Covid-19 a également affecté les coûts de production, tandis que des efforts sont déployés pour protéger les bananeraies des effets dévastateurs de l’agent pathogène Fusarium TR4.

Source: Commodafrica, 13 octobre 2021

Marché mondial : la papaye

La popularité de la papaye exotique ne cesse de croître dans de nombreux pays. Elle reste toutefois un fruit de niche pour les consommateurs. La hausse de la demande a néanmoins entraîné une augmentation des prix et des ventes, ainsi que de la production dans des pays tels que l’Afrique du Sud et l’Australie. Les problèmes logistiques, notamment les coûts élevés du transport de marchandises à travers le monde, continuent d’entraver l’exportation de ce fruit, ainsi que de beaucoup d’autres, mais dans l’ensemble, les papayes semblent jouir d’une saison positive.

Source: Fresh Plaza, 1er octobre 2021

Explosion des exportations péruviennes d’avocats en 2021

La valeur des exportations péruviennes d’avocats a fait un bon de 47 % en glissement annuel jusqu’en juillet pour atteindre 949 millions de dollars. Ce chiffre est à comparer aux 645 millions de dollars exportés sur la même période l’année dernière, et il est en hausse de 14 % par rapport aux 834 millions de dollars exportés pendant toute l’année 2020. Les chiffres de cette année ne comprennent pas encore les données pour août 2021, le dernier mois de la saison. Le ministre du Commerce, Roberto Sanchez, a attribué ces bons résultats à une hausse de la production et des fruits exportables, stimulée par des investissements plus importants dans le pays et de bons prix sur les marchés d’exportation. Les principales destinations ont été l’Union européenne, qui représente 54 % des exportations, suivie par les États-Unis et le Chili. Résultat remarquable à signaler pour les exportations vers la Corée du Sud qui ont quadruplé en un an, pour atteindre la barre des 30 millions de dollars.

Source: freshfruitportal.com, 15 septembre 2021

Comment la certification soutient la résilience des agriculteurs

Les intervenants d’un récent événement organisé par le Centre du commerce international (ITC) le 28 septembre, intitulé « De la concurrence à la collaboration en matière de normes de durabilité », ont décrit certaines des façons dont les normes volontaires de durabilité (VSS) ont exercé un impact social et environnemental positif, les défis auxquels elles sont confrontées et le rôle de différents acteurs dans la collaboration pour les améliorer. La réunion a mis en lumière un rapport récent intitulé « Coping with COVID-19: Certification supports farmer resilience », qui décrit comment le respect des SVV peut aider les petits producteurs à être plus résilients. Elle peut offrir des primes et des prix plus élevés que ceux des marchés conventionnels et permettre des relations plus solides dans la chaîne d’approvisionnement qui facilitent l’accès au marché, la diversification des marchés et la formation des producteurs. L’étude porte sur six secteurs de produits de base clés : les avocats en Colombie, les bananes au Guatemala, les noix de cajou en Guinée-Bissau, le café au Rwanda, le riz au Cambodge et le coton en Inde. Pamela Coke-Hamilton, Directrice exécutive de l’ITC, a conclu que l’avenir des SVV est assuré, et comme ils sont de plus en plus intégrés dans les politiques nationales et les accords internationaux, il devient encore plus impératif de fournir une assistance technique aux producteurs des pays en développement.

Source: IISD SDG Knowledge Hub, 5 octobre 2021

OMC : la DG appelle les membres à agir en faveur des pays les moins développés

S’exprimant lors du dialogue Sud-Sud sur les pays les moins développés (PMD) et le développement, parrainé par la Chine, la Directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce, Ngozi Okonjo-Iweala, a noté que « la pandémie de Covid-19 a anéanti une décennie de progrès pour les PMD dans le commerce mondial : à la fin de 2020, la valeur des exportations de biens et services des PMD était inférieure de 0,7 % à ce qu’elle était en 2011. Les PMD peinent à maintenir la part de 1 % du commerce mondial qu’ils ont atteint il y a dix ans. Elle s’était contractée à 0,91% l’année dernière. »
« Permettre aux PMD de devenir plus résilients et de s’intégrer davantage à l’économie mondiale est essentiel pour atteindre les objectifs internationaux de développement et pour construire un système commercial adapté au 21e siècle. » Lisez l’intégralité de ses remarques ici.

Source: WTO News, 17 septembre 2021

Une nouvelle plateforme d’échange de produits agricoles alimentée par l’intelligence artificielle avec assurance qualité intégrée

La start-up indienne Intello Labs a officiellement lancé Praman, sa nouvelle plateforme d’échange de produits agricoles alimentée par l’intelligence artificielle. Praman est dotée d’un système intégré d’évaluation de la qualité et facilite actuellement le commerce au comptant et la vente aux enchères électronique de produits agricoles tels que la cardamome, les oignons, l’ail, les grenades, les pommes, les pommes de terre et les tomates. En plus d’automatiser le flux de travail, Praman permet d’accéder à distance aux données sur la qualité des produits agricoles, ce qui permet aux négociants de participer en temps réel de n’importe où, sans avoir besoin d’être physiquement présents aux enchères ou sur les marchés.

Source: Asiafruit, 14 octobre 2021

Politiques de soutien agricole : une opportunité de plusieurs milliards de dollars

Un nouveau rapport intitulé « Une opportunité de plusieurs milliards de dollars : réorienter le soutien agricole pour transformer les systèmes alimentaires », indique que le soutien à l’agriculture ne donne pas les résultats souhaités en matière de durabilité et de santé humaine, « mais sa réorientation peut changer la donne ». Les mécanismes de soutien public à l’agriculture sont fortement biaisés en ce sens qu’ils sont orientés vers des mesures qui ont un effet de distorsion (conduisant à l’inefficacité), sont inégalement réparties et nuisent à l’environnement et à la santé humaine. Il est essentiel d’éliminer progressivement les aides aux producteurs qui faussent le plus la concurrence et sont les plus néfastes pour l’environnement et la société. Cette évolution ne sera toutefois pas possible si les ressources ne sont pas réorientées vers des investissements destinés à fournir des biens et services publics à l’agriculture (recherche et développement, infrastructures) et vers des subventions fiscales découplées. Le rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) estime le soutien passé, actuel et futur aux producteurs agricoles dans 88 pays, avec des projections jusqu’en 2030, et propose une approche en six étapes pour élaborer une stratégie de réorientation.

Source: FAO, septembre 2021