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(Re-)Découvrez les innovations des producteurs et des PME en agroécologie présentées lors de la Session Innovations n°13 de PAFO-COLEAD

Le 10 mai, COLEAD et PAFO ont organisé la Session Innovations n°13 qui s’est concentrée sur les innovations de producteurs et de PME dans le domaine de l’agroécologie pour des systèmes agroalimentaires durables. Quatre agriculteurs et entrepreneurs inspirants ont présenté comment leurs activités agroalimentaires et leurs entreprises soutiennent l’agroécologie et la durabilité. Le premier panel a été suivi par les présentations de deux organisations d’appui africaines et de leurs réussites en matière de pratiques agroécologiques sur le terrain. 

La session en ligne – disponible en français, anglais et portugais – a réuni 250 participants et a été une nouvelle fois l’occasion pour les acteurs de l’agroalimentaire du monde entier de nouer des liens, de partager des opportunités et d’entamer des discussions qui se poursuivent au-delà de la session. 

L’apprentissage entre pairs et l’échange de bonnes pratiques sont au cœur des Sessions Innovations. Au cours de la session n°13, les panélistes ont présenté comment ils contribuent aux transitions agroécologiques et quelles sont les innovations qu’ils développent et qui peuvent inspirer d’autres. 

Robin Ndung’u (fondateur et directeur général) a initié la conversation en présentant Kisumeo Organics Limited. Cette entreprise agricole kenyane, dirigée par des jeunes, est active dans plusieurs chaînes de valeur aquatiques (écrevisses, crevettes, homards). Elle transforme également la chair et les carapaces d’écrevisses en poudre d’écrevisses et en aliments pour le bétail. L’entreprise informe les petits exploitants agricoles sur les meilleures utilisations des technologies intelligentes sur le plan climatique. Elle facilite l’accès à la formation sur l’élevage des écrevisses, garantit des marchés fiables pour les produits et gère la logistique pour les petits exploitants, dont la majorité sont des femmes et des jeunes, via son système de franchise.  

La société tanzanienne AgriLife Limited transforme les déchets organiques en aliments pour animaux et en engrais organiques en utilisant la mouche soldat noire. Costantine Edward (cofondateur et directeur général) a expliqué que la mouche soldat noire est une importante source de protéines et d’acides aminés essentiels pour l’alimentation animale qui stimule la productivité des animaux. 70 % de la production mondiale de soja étant destinée à l’alimentation des animaux, AgriLife Limited propose une alternative durable à l’alimentation animale, plus accessible et plus abordable que les aliments conventionnels, et dont l’impact sur l’environnement est moindre. 

Ella Inzahbo (fondatrice) a présenté la coopérative de femmes AGROTECH, spécialisée dans la production, la transformation et la commercialisation de produits agricoles. La coopérative utilise et promeut des pratiques agroécologiques pour améliorer les moyens de subsistance de ses membres, en se concentrant spécifiquement sur les femmes et les jeunes et sur leurs efforts pour renforcer la sécurité alimentaire et favoriser le développement durable. Cela inclut sélectionner des semences adaptées au changement climatique en tenant compte de leur conservation et de leur durabilité, ainsi que produire et d’utiliser du compost pour enrichir les sols. 

Edmond Ng’walago (fondateur et directeur général) a présenté Ngwala Inventions, une entreprise tanzanienne qui permet une agriculture biologique plus rentable à plus de 200 000 petits exploitants agricoles d’Afrique de l’Est. Grâce à un système de distribution de pesticides et d’engrais biologiques fonctionnant à l’énergie solaire, Ngwala Inventions lutte contre les coûts élevés et la variabilité des prix des pesticides et des engrais chimiques. En même temps, l’entreprise s’attaque aux problèmes d’exposition aux produits chimiques associés à leur utilisation. Grâce à une application mobile, les agriculteurs peuvent également suivre les performances de leurs cultures et surveiller les éventuelles carences. 

En complément des présentations des entrepreneurs africains, les experts du second panel ont présenter comment ils promeuvent l’agroécologie au sein de leurs organisations, afin de mieux soutenir les parties prenantes impliquées dans la diffusion des bonnes pratiques.  

Rosinah Mbenya (coordinatrice nationale) a présenté les activités de Participatory Ecological Land Use Management (PELUM) Kenya pour promouvoir les principes et les pratiques agroécologiques parmi les organisations membres. Rosinah a souligné comment les pratiques des membres de PELUM Kenya contribuent à la diversification et à l’économie circulaire, à la santé des sols, à la réduction des intrants, à la lutte intégrée contre les ravageurs, à la participation, à la cocréation et au partage des connaissances, aux synergies biologiques, au recyclage et à l’efficacité, à la culture et aux traditions alimentaires, à la gouvernance des terres et des ressources naturelles et à la gouvernance responsable.  

Koudasse Afantchawo (Président) a présenté les actions du Collège des Jeunes du ROPPA en matière de formation à l’agroécologie et de soutien aux jeunes et aux femmes. Grâce à ses plateformes nationales au Togo, le ROPPA a développé plusieurs centres de formation et des fermes agroécologiques qui combinent des fermes-écoles et des formation sur le terrain dédiées pour enseigner les pratiques agroécologiques pour la production végétale et animale et à encourager l’apprentissage d’agriculteur à agriculteur.  

L’enregistrement de cette session (et des autres) est disponible en français, anglais et portugais sur la chaîne YouTube du COLEAD. 

 

Cette session a été soutenue par le programme Fit For Market+ mis en œuvre par le COLEAD dans le cadre de la Coopération au Développement entre l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), et l’Union européenne (UE).

Cette publication a été produite avec le soutien financier de l’UE et de l’OEACP. Son contenu relève de la seule responsabilité du COLEAD et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’UE ou de l’OEACP.